DES NOUVELLES DE THIERRY !
» Levé 5h30, petit dèj de l’hôtel (4* situé sur le parcours au 39è kms) quel silence, tout le monde se prépare déjà, les viennoiseries font la tronche, personne ne les regarde pas de succès ce matin : ça attendra…
Pour ma part ptit dèj normal ou presque. 1/2 h plus tard retour dans la chambre ; le sac course et la tenue prèt depuis la veille, on commence à s’équiper pour rejoindre le départ. 7h on quitte l’hotel, dehors grand soleil et 8° mais pas de vent (idéal). Tranquillement, à pieds on rejoint la porte de Brandebourg « en procession » : ça grouille de partout (35000 coureurs au départ), les frissons sont là mais pas de froid, d’excitation. On a connu Paris et d’autres grandes courses mais là aujourd’hui c’est BERLIN : 8 records du monde y ont été battu. On rentre dans le parc ou seul les coureurs ont accès. On s’y promène un peu mais à H-1 il faut définitivement se mettre dedans la course. Pendant qu’Annie se prépare je profite d’un footing de 15′ (3kms). A 20′ c’est le moment de la séparation ; Annie doit rejoindre son sas et moi il me reste un peu de temps (privilège de partir presque devant) je commence à revètir la tenue de combat : le soleil est bien là, mais la température idéale de 10° me font jouer la prudence en mettant les gants et manchettes. Cette fois faut y aller ; reste 5′ avant le top, en première ligne j’aperçois Mr Kipsang et compagnie mais pas le temps de le saluer, Gebre (ex recorman) appuie sur la détente et lâche 35000 taureaux en furie dans les rues de Berlin.
2 kms de ligne droite très large pour commencer, de suite je suis dans l’allure (3’35,3’27) déjà au bout du 3è la densité est moindre. jusqu’au 6è je fais mène mon train à 3’30 au kilo. Mais le problème à ce niveau c’est qu’on se retrouve vite seul, derrière pas grand monde, 100m devant le 2è groupe des féminines avec 4 meneurs d’allure à leurs dispos et 4/5 coureurs. Je décide de faire l’effort pour recoller plutot que rester à faire des bornes seul. A chaque ravito (tous les 4 kms) c’est le même scénario : je me prends 50 m dans la vue, pour boire c’est des gobelets : pas top !!! et je dois m’arrêter à chaque fois, derrière effort pour recoller mais ça va je me sens bien dans le groupe même si l’allure régulière est plus rapide que ce que j’avais prévu (3’25 au kilo), en plus j’accompagne quand même celle qui va finir 3è en 2’24 (record 2h19) Irina une Allemande, et à domicile y en a que pour elle en encouragements
Arrive le ravito du 25è et mise à part les 2 femmes du groupe et les lièvres je suis le dernier rescapé à avoir tenue le rythme. Je me sens toujours bien mais cette fois, un peu fatigué de faire l’effort pour recoller à chaque ravito, je préfère laisser partir et reprendre mon allure prévu à 3’30/3’35. A ce moment là je suis sur le temps de mon record à 2’27″30.
Au 34è, petit point de contracture à l’ischio droit, mais sans doute normal… mais m’oblige à ralentir pendant 2 kilos. Au 37, là c’est plus pareil, la douleur est plus forte dès que je veux monter les genoux et rester sur une foulée dynamique. Obligé d’avoir une foulée rasante pour atténuer la douleur mais forcément l’allure tombe à 4′ au kilo jusqu’à l’arrivée et 10 coureurs me passe sans que je puisse prendre la foulée. En 5 kms le chrono s’envole… Je savoure quand même du dernier km, du passage sous la porte de Brandebourg, des spectateurs en masse digne du tour de France et ceci tout au long du parcours, passe la ligne avec le sourire et avec émotion car même si j’étais venu pour faire un chrono, je suis content d’être là sur un tel marathon et je peux dire que j’ai fais un marathon record. En France j’aurais été très déçu, mais pas ici.La place, elle reste sans importance pour moi.
J’ai bouclé mon 9è marathon reste à attendre Annie qui était partie sur des bases de 3h45. 1h05 après moi, surprise elle est déjà là…le chrono 3h35’54, la bonne surprise. Pour quelqu’un qui n’était pas très motivé, qui avait un peu laché l’entrainement au mois d’aout (d’où un objectif revu à la baisse) dommage mais très belle perf surtout qu’elle l’a fait seule. Et paf encore émotion à l’arrivée mais ça fait du bien après ces 10 semaines de prépa.
Voilà l’histoire de 42,195 kms à travers une très belle capitale chargée d’histoire récente. Nous n’aurons pas connu le « mur » du 30è kilo mais ici le seul mur qui existait est tombé il y a seulement 24 ans et ça marque cette ville.
J’encourage vraiment à faire ce marathon : aucune difficulté, plus plat ça n’existe pas, même les virages sont étudiées pour ne pas casser la vitesse, pas de pavé et un public comme j’en ai jamais vu sur une course sur route …
En prime, à l’arrivée c’est bière à volonté.
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Le marathon de Berlin 2013 vient de se terminer (il passait en direct sur une chaîne allemande). On a pu apercevoir Thierry dans le SAS avant son long périple.
2H30′ et 34 secondes après être passé au semi en 1h12’17 ».
Sa seconde moitié de course a été un peu plus compliquée vue les pointages ( lien ).
Mais il répond toujours présent au grand rendez-vous .
Il se classe 63 ème et surtout 3 ème vétéran du marathon.
Annie réalise 3h35’34 » et seclasse 714 ème ( lien).